L’abécédaire d’une relance rebelle

Ils n’ont pas fini d’égrener les lettres de l’alphabet. Le « K » a désormais la faveur des analystes pour imager le processus de relance en cours. Une constatation s’impose : elle est inégale, certains secteurs économiques sont sinistrés, d’autres caracolent. D’un côté l’aéronautique, l’industrie automobile, la restauration et l’hébergement, l’évènementiel, de l’autre les nouvelles activités de l’économie numérique.

Sauvetage en vue des investisseurs dans les obligations pourries

Que faut-il relever pour rendre compte de l’état du monde ? La pandémie qui échappe à tout contrôle, en Inde, au Brésil et aux États-Unis, et de son rebond presque partout ailleurs ? Le tournant que représente la nouvelle donne économique et financière fait de récession et de menace déflationniste avancée ? La maîtrise improbable des émissions des gaz à effet de serre alors que le temps est compté ? Il ne manque pas de sujets annonçant une prochaine catastrophe. Mais comment s’y résoudre ?

Keynes à toutes les sauces gâtées

Jean Castex se prévaut d’un étrange « keynésianisme de l’offre » dont on ne sait trop où il va le chercher. Tandis que la tentation est grande de voir dans l’évolution de la politique financière allemande un tournant  « conceptuel ». Les dirigeants seraient-ils devenus des keynésiens comme l’affirme la correspondante du Monde à Berlin, Cécile Boutelet ? Ou bien plus simplement, le même pragmatisme que celui qui anima les dirigeants américains lors du précédent accès de crise aigüe, il y a une dizaine d’années, n’en est-il pas plutôt à son origine ?